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Petit commerce

Les nostalgiques de la place du village ou de la vieille ville animés par les échoppes des petits commerçants risquent de disparaître. Au même titre que les commerces qui ont nourri leurs souvenirs d'enfance.

La globalisation

Les témoins d'une vie sociale axée sur la proximité ont pris de l'âge et leur avis importe de moins en moins dans élaboration des plans urbains. Sans compter que l’avènement des nouvelles technologies et du commerce électronique bousculent encore plus les habitudes des consommateurs.

S'il est encore un peu tôt pour dire que nos croissants du dimanche seront livrés par des centres de distribution virtuels, nous pouvons cependant nous interroger sur l'avenir du petit commerce.

La tendance à la globalisation, que les médias nous présentent comme inéluctable, n'est cependant pas irréversible. Elle dépend, dans une large mesure, de la volonté même des consommateurs. Si nous désirons conserver le boulanger du coin, rien ne devrait nous empêcher de continuer à humer les effluves du pain croustillant au petit matin.

Quel est l’intérêt pour le consommateur de s'opposer à l'anonymisation des habitudes d'achat ?

Force est de constater qu'un manque de proximité va souvent de pair avec un nivellement des produits. En observant le déclin du petit commerce, nous réalisons que les consommateurs ont été progressivement amenés à croire, qu'il est possible d'obtenir des produits aussi bons et surtout plus avantageux, en se servant dans une grande surface. Il y a certes une part de vérité dans cette manière de voir. Cependant, en privilégiant la grande distribution, le consommateur néglige totalement les incidences humaines de son choix.

Deux mondes différents

Le petit commerce et la grande surface représentent deux mondes différents, deux conceptions inconciliables de la vie en société.

Le petit commerçant est un spécialiste. Il doit se démarquer des concurrents et fidéliser sa clientèle. Il privilégie naturellement la qualité. Il vise également à l'excellence dans son secteur d'activité.
Lorsqu’un petit commerce disparaît, c’est tout un pan de la vie sociale qui en souffre. Les villes et les villages perdent ainsi leur âme et se voient remplacés par des centres commerciaux s'implantant en périphérie pour les commodités d'accès et les exigences d’entreposage.

Le temps où les citadins défilaient le soir devant les vitrines illuminées est terminé. À l'heure actuelle, ils restent calfeutrés chez eux, de peur de faire de mauvaises rencontres.

Les défenseurs des grandes surfaces

Pour les défenseurs des grandes surfaces, le progrès et la technologie vont de pair. Il est nécessaire de se remettre constamment en question pour être compétitif et proposer le meilleur rapport qualité prix.
Le service à la clientèle a évolué, il s'est professionnalisé. Les petits commerces n'ont pas effectué la même évolution. Ils n'offrent pas de places de parking en suffisance, leurs locaux sont souvent exigus et mal agencés. Bref, ils sont devenus désuets. D'autre part, en développant les périphéries, les grandes surfaces génèrent de nouvelles places de travail.

Le développement, la croissance, voici l'avenir !

Un point de vue qui ne fait plus l'unanimité alors que les centres-villes se désertifient et sont livrés aux trafiquants de drogue et à la délinquance.

Si nous recommencions à privilégier les petites structures de proximité avec leurs capacités de maintenir la communication dans le tissu social ?